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Ça devait finir par arriver. A force de proposer des compos illégales, de jouer à la belote et au backgammon les veilles de match ou de passer plus de temps dans les clubs de Kizomba et sur Tinder, on a fini par se faire moucher au Roudourou par des jeunes filles en bigouden.
Mais rien n’était écrit d’avance: il fallait vraiment qu’on y mette du nôtre. Voilà quelques recettes pour perdre deux matchs gagnés d’avance.
1/ Sélectionner 8 joueurs qui sont autant alléchés par le calendrier de N1 (Sautron, Sucé, la Membrolle et autres salles polyvalentes glauques des banlieues résidentielles du Grand Ouest) que par le menu du KFC.
2/ Bien séparer l’équipe en deux groupes:
- un premier groupe qui joue serré, sans aucune ambition contre des joueurs moins bien classés. Un groupe qui veut juste gérer le match, avec pour l’objectif de gagner 2-1 même contre des seconds couteaux.
- un deuxième groupe qui est venu faire une jolie partie d’échecs, et qui viendra demander après son zeitnot « arf, j’ai perdu en forçant…on est où dans le match? ».
Attention, il est primordial de faire en sorte que les deux groupes ne communiquent pas entre eux.
3/ Se tromper plusieurs fois dans la composition. Encore une fois cette stratégie peut être obsolète si l’un des joueurs est assez motivé pour lire vraiment les mails ou bien va trainer sur le site de la fédé.
4/ En tant que capitaine, s’assurer que les joueurs « semi-retraités » sombrent dans des zeitnots infernaux, et les laisser mariner dans leur sauce.
5/ Malgré ça, si après le 40ème coup ça ne suffit pas et que le match semble encore gagnable, il existe alors une technique infaillible qui consiste à prendre 9 minutes sur les 41èmes, 42ème et 43ème coups.
Toutefois, ça a failli ne pas suffire et au moment de la dernière peau de banane (sur laquelle on glissait allègrement), je me sentais un peu comme ça.
Bon au final on est favoris pour la descente. Une mauvaise nouvelle pour feu le Poitou-Charentes, mais une bonne chose pour les échecs en général (et pour la Kizomba!).